par Pascal Grenier

Nos principaux politiciens, que ce soit M. Harper ou M. Mulcair au fédéral, M. Couillard ou M. Péladeau au provincial, mettent tous l’économie comme priorité pour leur gouvernement.

Or, nous savons que la poursuite de la croissance économique va entraîner un effondrement de l’environnement à court ou à moyen terme. Par contre la réduction de la croissance (la décroissance) peut entraîner une récession. Nous avons donc à choisir entre l’environnement et l’économie comme priorité. L’idée d’intégrer les deux et de poursuivre une croissance verte est séduisante à première vue, mais ne fait que retarder l’arrivée des catastrophes environnementales globales. L’effondrement de l’environnement, s’il se produit, sera quelque chose d’irréversible alors que l’économie est une construction humaine et par conséquent nous avons plus de contrôle dessus.

Nous avons atteint un point critique sur le plan de l’environnement. Notre niveau d’exploitation des ressources est de 1.5 fois la capacité de production de la planète et nous avons aussi dépassé les capacités de recyclage des déchets (entre autres les gaz à effet de serre). Un point critique est aussi atteint sur le plan économique (de nombreux individus et pays sont surendettés et au bord de la faillite) et plus globalement, nous avons énormément de difficultés à sortir des effets de la crise économique de 2007-2008.

La meilleure chose à faire actuellement serait de s’engager graduellement dans une démarche de décroissance en tentant d’en contrôler, le mieux possible, les effets négatifs. En s’inspirant de la simplicité volontaire, on pourrait commencer à diminuer la consommation. Ceci réduirait le stress de gagner toujours plus d’argent et permettrait de récupérer du temps qui pourrait être investi dans la vie familiale et communautaire. La réduction du temps de travail pourrait en permettre le partage et ainsi réduire le chômage qui accompagne les récessions. La réduction de la consommation serait de plus, un baume pour l’environnement.

Tout comme les simplicitaires, qui relèvent le défi d’être plus heureux en consommant moins, la décroissance pourrait nous mener à moyen et long terme vers une société plus durable, subissant moins de catastrophes et sommes toute plus gérable.

Pascal Grenier, simplicitaire

Québec

(418) 529-7890