Publié dans Presse-toi à gauche le 19 juin , et dans le Courrier des lecteurs du journal Métro le 22 juin 2015.

Jeudi dernier était un grand jour pour l’humanité. Le pape François s’est prononcé sans détour favorablement à une large protection de la Terre, qu’il qualifie comme «notre maison à tous».

Voici quelques idées comprises dans l’encyclique sur l’environnement :

  • Pour François, le social fait aussi partie de l’environnemental;
  • Il émet le constat que l’humain est le grand res­ponsable du dérèglement du climat;
  • La technologie et la finance ne peuvent nous soustraire durablement aux problèmes environnementaux auxquels nous aurons à faire face. Particulièrement quand on utilise la technologie pour «régler» un problème, on en crée souvent un autre;
  • Nous sommes actuellement sujets à des manipulations très habiles de l’information;
  • La rareté de certaines ressources nous entraînera dans des guerres, particulièrement en ce qui concerne l’eau;
  • Il y a une fonction sociale liée à toute forme de propriété privée;
  • Il faut envisager une décroissance des pays développés pour permettre une croissance des pays pauvres;
  • La spiritualité chrétienne propose une croissance par la sobriété et une capacité de jouir avec peu, sans obsession pour la consommation.

Il n’y a qu’un sujet où j’ai une divergence de point de vue avec l’encyclique : c’est sur celui de la croissance démographique. À mon sens, il doit y avoir là aussi une limite de la croissance.

Cette encyclique a quelque chose de révolutionnaire et elle ne manquera pas de créer de profonds remous sur toute la planète. Elle présente, presque en toutes lettres, le discours simplicitaire. Bravo pape François pour ce courage. Vive la simplicité!

Pascal Grenier