par Pascal Grenier

paru le 10 décembre dans Le Soleil et le 12 décembre dans Le Devoir.

La Communauté métropolitaine de Québec est sur le point d’établir un moratoire de 90 jours sur toute construction résidentielle dans le bassin versant au nord du Lac St-Charles. La protection de la principale prise d’eau de Québec est la raison évoquée par le maire Labeaume. Quiconque a assisté à la lente agonie du Lac St-Charles depuis plus de 30 ans n’est pas surpris de cette décision.

Comme résident de Québec, j’applaudis à ce moratoire, car boire de l’eau provenant des usines d’épurations des eaux surchargées de Stoneham et Lac Delage et des fuites d’un grand nombre de fosses septiques non conformes ne me réjouis pas du tout.

Une autre bonne raison pour justifier la limitation du développement au nord de Québec a trait aux conséquences environnementales de l’étalement urbain. En effet,  à chaque fois qu’une nouvelle maison se construit dans l’arrière pays, c’est une ou deux voitures qui s’ajoute sur les routes menant vers Québec, et ce, matin et soir. Ce phénomène est très structurant car une fois la maison construite c’est pour une centaine d’années que se feront sentir les conséquences.

À l’heure où tous se sentent concernés par la production de gaz à effet de serre et de changements climatiques, il faut agir énergiquement et ce n’est pas seulement un moratoire qui s’impose mais une cessation du développement  dans ces zones éloignées.

Pascal Grenier

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