Publié dans Le Soleil du 17 mai 2016, le Devoir du 18 mai 2016.

          Dans le dossier du développement domiciliaire au nord de Québec, le seul argument qui est discuté sur la place publique est la protection des sources d’eau potables. Hors la problématique de l’étalement urbain avec toutes ses conséquences à moyen et long terme est encore plus importante.

            En effet, un développement étalé entraîne une production considérable de gaz à effet de serre par les plus longs déplacements journaliers des banlieusards. De plus, en banlieue, les maisons sont plus grandes et consomment donc plus de ressources, les terrains plus vastes et nécessitent plus d’entretien. La possibilité d’utiliser les transports en commun est plus réduite. La deuxième auto et même la troisième devient « nécessaire ».

            Le choix de construire une maison en banlieue éloignée est très structurant, car c’est pour plus de 100 ans que ses conséquences se feront sentir. Par conséquent, je crois que cet argument de l’étalement urbain ne peut être oublié par les acteurs politiques dans le dossier du développement au nord de Québec.

Pascal Grenier, bachelier en génie forestier