Un article de Pascal Grenier,
Paru dans l’opinion des lecteurs du Soleil le 25 juillet 2018
Depuis quelques mois, nous sommes victimes de nombreuses catastrophes naturelles. Que ce soit les inondations du printemps dernier dans le sud-ouest du Québec, des feux de forêt en Colombie Britannique et en Ontario, des ouragans Harvey au Texas et Irma en Floride ou des canicules ayant fait près de 60 morts en début juillet, tous ces événements extrêmes produisent des dégâts se chiffrant en décès et en centaines de milliards de dollars.
Même si on ne peut pas faire le lien direct entre ces événements et les changements climatiques, on ne peut s’empêcher de constater que toutes ces catastrophes avaient été prévues par le Groupe intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC).
Ces événements extrêmes, nous amènent à nous demander ce que l’on peut faire pour les prévenir. Tous nos regards se portent alors vers la réduction des gaz à effet de serre (GES). Pour ce faire, nos gouvernements et les entreprises posent déjà des gestes, insuffisants soit, mais tout de même significatifs. Toutefois, on peut se demander qu’est-ce que nous pouvons faire individuellement pour réduire la production de GES.
Parmi les gestes individuels, nous pouvons réduire la taille de nos maisons. Celles-ci sont souvent surdimentionnées par rapport au nombre de personnes qui y vivent. On comprend mal pourquoi la taille des maisons est en augmentation alors que le nombre d’enfants par famille diminue. Nous pouvons aussi réduire la taille de nos véhicules. Actuellement, il se vend plus de camions et VUS que de véhicules compacts. Même l’augmentation du coût du carburant n’arrive pas à freiner les ardeurs des amateurs de 4×4. Nous pouvons aussi modifier nos habitudes de voyage. Le nombre de déplacements en avions doit doubler d’ici 20 ans. Les déplacements en avions sont les transports les plus polluants. Nous pouvons de plus réduire notre consommation de vêtements. Nous ne sommes pas obligés de suivre la mode qui est un formidable accélérateur de surconsommation.
Ces modifications de notre mode de vie, même s’il s’agit de réductions, peuvent accroître notre bonheur. En effet, moins consommer diminue notre besoin d’argent qui se traduit par une possibilité de réduire nos heures de travail et par conséquent augmente notre temps libre. Ce temps peut ensuite être investi dans des activités gratifiantes comme s’occuper plus de sa famille, et investir dans sa communauté, toutes des actions qui sont fortes en reconnaissance.
Nous n’aurons pas le choix de réduire la croissance car nous ne pouvons croître à l’infini dans un monde fini. Déjà nous consommons 1.5 fois ce que produit la planète. Nous grugeons donc notre capital. De plus, nous avons déjà provoqué le réchauffement de la planète de 1 degré centigrade.
Il est plus que temps d’agir pour réduire et prévenir les catastrophes et tous les gestes comptent.
Pascal Grenier, simplicitaire
(418) 529-7890