- Un article de Pascal Grenier, paru dans Le Devoir le 5 janvier 2023.
Vous cherchez de nouveaux objectifs pour 2023 dans la région de Québec ? Pourquoi ne pas réduire l’étalement urbain. Avec des autoroutes dans toutes les directions, limiter la dispersion urbaine est un réel défi pour Québec.
L’étalement urbain entraîne plusieurs conséquences indésirables sur l’environnement et est un véritable gouffre financier pour les gouvernements ; alors, comment le réduire ? Mentionnons que ce sont surtout les jeunes familles qui sont attirées par la banlieue. Elles y recherchent une meilleure qualité de vie, la présence de la nature, un terrain plus grand et l’absence de pollution. Ceci se matérialise par une grande maison, dans un quartier tranquille, une auto par adulte, une piscine, des jeux extérieurs pour les enfants et un jardin.
Le problème est que cet idéal est en train de détruire la planète. La ville doit être conçue pour être agréable et en même temps minimiser la consommation de ressources. Pour y arriver, la ville doit offrir de bons services publics de quartier tels : piscines, parcs avec jeux, bibliothèques, patinoires, sentiers pédestres, pistes cyclables, jardins communautaires, transports publics efficaces, etc.
La question du coût est aussi très importante pour un jeune couple dans sa décision de s’installer en ville ou en banlieue. À première vue, il peut paraître plus avantageux de choisir la banlieue, avec le prix des terrains et des taxes moins élevé. Toutefois, à moyen terme, les économies réalisées sont vite dépassées par l’achat d’une deuxième et parfois d’une troisième voiture, les déplacements sur de longues distances, sans compter la dépense en temps due à la congestion. En ville, on peut vivre avec une seule auto, et même parfois sans auto, en profitant de la proximité des services, des transports en commun et de la disponibilité de l’autopartage. Les économies peuvent être alors considérables.
On dit souvent qu’il faut changer de mode de vie pour envisager l’avenir de façon viable. S’attaquer à l’étalement urbain à Québec, c’est lutter contre le principal problème environnemental régional et ainsi s’adapter à un avenir incertain sur le plan des changements climatiques. N’est-ce pas là un beau défi pour 2023 ?
Pascal Grenier, simplicitaire Québec
Photo: Nos choses
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